Artiste: Wendy Nazaré
En Belgique, au travers de soins en esthétique sociale, Le Temps d’un Instant favorise le confort et la dignité des personnes en grande souffrance et/ou en fin de vie.
Le temps d’un instant offre des soins esthétiques et de bien-être, ainsi que des conseils, afin de permettre aux bénéficiaires d’avoir une meilleure estime de soi, de maintenir ou découvrir une attitude positive face à la maladie. Elle va encourager l’expression et la réinsertion sociale par des ateliers. Les soins sont prodigués par des esthéticiennes sociales diplômées. Cette spécialisation encore peu connue et pourtant reconnue par la Communauté française est innovante. Grâce à l’asbl Le Temps d’un Instant, les soins d’esthétique sociale sont gratuits ou proposés à coûts réduits.
Cédrine, l’esthéticienne des personnes malades : Pendant 15 ans, Cédrine Gorreux, 34 ans, de Namur, a travaillé en tant qu’esthéticienne « classique », comme elle dit. Elle a ensuite suivi une formation d’esthéticienne sociale reconnue par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Son objectif ? Pouvoir s’occuper de gens malades, en souffrance sociale ou en détresse. Elle a notamment reçu des cours de psychologie. Aujourd’hui, Cédrine sillonne plusieurs hôpitaux de la région de Charleroi et apporte réconfort et bienêtre à des patients parfois en phase terminale. « J’ai créé mon asbl, le Temps d’un Instant, en novembre 2011. C’est mon bébé, mon projet mûrement réfléchi », explique la maman de 3 enfants.
« J’ai vécu la maladie avec ma grand-mère qui a connu plusieurs cancers puis avec ma tante à qui j’apprenais des petits gestes de mise en valeur malgré la maladie. J’ai eu envie de pouvoir partager cela avec d’autres personnes malades », ajoute-t-elle.
Voilà comment Cédrine en est arrivée à se rendre dans des services d’oncologie ou de soins palliatifs en hôpital mais aussi dans des maisons de repos. « Ce ne sont pas des clients, ce sont des patients. Je rencontre des personnes en souffrance physique, morale ou sociale et j’essaie de les réconforter, le temps d’un soin. Je viens de l’extérieur, cela facile peut-être plus la détente ». Pour cela, Cédrine pratique différents soins qu’elle ne minute pas : elle leur apprend la pose d’une perruque, le maquillage de reconstruction, le masquage des cicatrices, les couleurs qui mettent en valeur ou encore comment prendre soin de ses ongles (car la maladie provoque parfois des mycoses).
Il y a trois ans, elle a pris une décision. « Je faisais des soins à domicile mais j’avais déjà mon projet d’asbl dans la tête », poursuit la jeune femme qui ne se fait pas payer pour ses services directement par les clients. « L’asbl vit grâce à des dons. Je ne fais pas payer le patient mais si un d’entre eux veut le faire, je lui dis de faire un don à l’asbl qui, elle, alors me paie ».
Site officiel : https://www.esthetiquesociale.be