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JULIE

VILLERS

Cause: Nous voulons des coquelicots

J’ai toujours aimé la nature, J’ai grandi à la campagne. J’ai fréquenté de près les ânes et les cochons qui m’ont beaucoup appris sur l’humanité. Cela fait partie de moi et cela fait partie de chacun de nous. D’ailleurs si je ne me trompe nous les
« homo sapins » sommes nés dans la nature non ? Depuis que j’ai des enfants, la nature même des choses est revenue occuper le centre de mes préoccupations. D’où vient le lait de vache ? D’où vient la viande de cheval ? À quoi ressemble
vraiment un poulet cuit à la broche avant de se faire embrocher ? Qui a fait le premier œuf ? Ou alternativement qui a fait la première poule ?

Il était devenu plus que de mon devoir de faire en sorte de retrouver et préserver un environnement sain pour mes enfants et moi-même. Faire pousser des poules
à 6 pattes, faire sucer des pots d’échappement à mes enfants pour les habituer au futur, et bien sûr avoir un terrain fraîchement labouré et cultivé sans purain mais avec de vrais phosphates… Non je rigole plutôt tout l’inverse.

À Paris, j’allais manifester, je participais au plus grand nombre d’initiatives civiles (genre « nuit debout » et autres), je rentrais dans les voitures pour éteindre les moteurs qui tournaient à l’arrêt, en stationnement. Mère célibataire de trois enfants et comédienne je ne peux plus me mobiliser pour autant
d’actions qu’auparavant. J’ai d’abord déménagé à la campagne pour ne plus cautionner le mode de vie que l’on nous propose à la ville. J’ai commencé à suivre Cyril Dion sur les réseaux, dans ses manifestations, j’ai lu, écouté Pablo
Servigne, Aurélien Barrau, Jared Diamond et tant d’autres et c’est au travers de toutes ces lectures, personnes que j’ai découvert le mouvement « Nous voulons des coquelicots ». Cette organisation et son principe simple de sensibiliser la
communauté au niveau de sa base, de la manière la plus directe, était donc parfaite pour moi. Le but étant de se réunir le premier vendredi de chaque mois devant la mairie de façon passive pour interpeller.

Je suis donc aller à la rencontre du maire du village, pour lui signifier l’envie et le besoin de changer de culture, allons vers la culture bouddhiste lui disais-je en boudant l’actuelle culture, de dégager les pesticides, insecticides, engendrant l’écocide oserai-je même dire les génocides.

Aujourd’hui j’apprends à mes proches, mes voisins à consommer différemment ; je récolte sans même avoir à réellement les cultiver, une partie des fruits et légumes de ma consommation quand ce n’est pas de NOTRE consommation
puisque j’ai assez pour donner de mes récoltes à mes proches et voisins ; je privilégie toujours le circuit court pour le reste des denrées alimentaires. Du frigo de la cuisine directement à la salle à manger avec parfois un interlude cuisson.

Je fabrique mes produits ménagers ainsi que ceux de ma voisine et je me ménage pour le ménage d’ailleurs. Je pratique le troc et l’échange de services. Nous n’avons pas tous le temps de nous filmer pour montrer nos actions en exemple alors j’aime à croire que ce livre, ce texte feront entendre à la plupart des gens que chaque geste compte, qu’il ne suffit pas d’adhérer et donner de l’argent à une association pour se dédouaner des actions quotidiennes. Je vis dans un village d’un peu plus de 800 habitants et la proximité ne m’est jamais autant apparue aussi essentielle pour sensibiliser et agir.

JULIE VILLERS

Site officiel : https://julie-villers.com

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